La Paramita (perfection) de l’éthique ou discipline – 3 – : un engagement sociétal pour protéger la vie

Suite de la 2ème partie

Ce même sentiment de confiance en soi dont parle Chôgyam Trungpa implique de le faire s’éveiller chez les autres.

Comment accéder à cette authenticité sans chercher à s’y formater ? Thich Nhat Hanh précise que cette paramita, c’est la perfection des préceptes ou les entraînements à la pleine conscience :

• protéger la vie : Protéger la vie des êtres humains, des animaux, des végétaux et des minéraux; Protéger les autres mais se protéger aussi soi-même.

• Empêcher l’exploitation du vivant et de la nature par les humaines

• Protéger les enfants, et les adultes des abus sexuels, et préserver le bonheur des individus et de la famille. C’est aussi se protéger soi-même et aider les autres à se sentir en sécurité.

• Pratiquer l’écoute profonde et la parole aimante,

• Consommer en pleine conscience.

C’est en premier lieu une éthique qui vise à ne pas nuire aux autres et d’aménager à partir de là, sa vie pour pouvoir, en plus, rendre service.

C’est donc un engagement sociétal, d’offrir et de protéger le précieux don de la vie. Voeu, comme le précise Bokar Rimpoché, qu’on peut prendre face à soi-même. C’est pourquoi il me semble que cette paramita nous entraîne à avoir une conduite responsable en société, une attitude citoyenne qui fait que nous nous engageons pour chercher à faire diminuer la souffrance que peut entraîner les systèmes en place.

Cette éthique est la base d’où s’élèvent toutes les autres paramita, avoir une conduite juste, c’est être comme un champ fertile sur lequel peut se développer la moisson de toutes les qualités.