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Om mani padme hum : le joyau dans le lotus

Les souffrances vécues dans le passé nous ont amené à nous protéger de ce qui n’est pas nous. Nous nous « cuirassons » pour prendre nos distances avec tout ce qui est autre, avec l’inconnu. Nos peurs bâtissent des carapaces de plus en plus épaisses et solides qui nous empêchent d’entrer en relation complète et emphatique avec nos prochains et aussi de voir la réalité telle qu’elle est. Nous ne la percevons que depuis l’intérieur de notre protection, le regard centré sur notre notre bulle, tels les humains avant Copernic ou Galilée qui pensaient que la terre était le centre du monde.

Et même dans la méditation nous pouvons avoir le même réflexe : se fermer par nos douleurs, par nos peurs de nous voir tel que nous sommes, par l’ennui de ne pas être hyperactif. Notre armure se renforce alors, augmentant les douleurs et nous privant de ce qui se passe dans l’instant.

La seule porte de sortie est le lâcher-prise, s’ouvrir, être présent, dans l’instant.

Nous nous mettons à nu, nous nous ouvrons sur le monde, le monde vient à nous, il n’y a plus de barrière entre lui et nous. Chaque être vivant est un bouddha prolongement de celui que nous sommes déjà, nous avons trouvé au centre de notre carapace, le diamant que nous sommes réellement.

♥ ॐ 🙂 ॐ ♥

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41 Réponses

  1. Belles images de l’ouverture.
    Bonne journée
    Phil

  2. la notion de centre m’apparait essentielle.

    Ainsi, longtemps, cherchant le centre ( notre centralité, notre juste place, l’harmonie ),
    nous parlons du monde par réference à nous même ( en nous plaçant au centre )
     » je « croisant les autres « je »
    et chacun à son tour dit parfois de l’autre : « il se croit le centre du monde »

    Puis, un jour, nous abandonons la recherche..
    Alors nous commençons à parler à partir du centre
    ( notre centralité, l’Etre en nous )
    « JE » croisant les autres « JE »
    et nous voyons combien tout se rejoint en ce centre où chacun parle d’une même voix sous des aspects différents.

    Un peu comme si à la question
     » qui suis je  » ( être)
    nous répondions « moi » ( j’existe dans le monde )
    Puis à la question
     » qui suis je » ( suivre )
    nous répondions « Moi » ( je manifeste la Vie )

    • le problème c’est qu’on parle toujours du monde en référence à soi
      l’humain se prend pour le centre du monde, et certainement actuellement plus que jamais
      je trouve que c’est très grave, ya juste à voir ce qu’on fait de notre planète
      Plus grave encore, nos enfants (en tout cas pour ce que j’ai pu constater autour de moi) ont tellement intégré cette notion de « je suis le centre du monde » se moquent pas mal de la Terre sur laquelle ils vivent
      ils vivent dans le présent, mais pas comme un cadeau, ils vivent dans le présent/urgence (tout avoir tout de suite) puisque c’est comme ça que va la vie maintenant (enfin, en Occident) ..

      • En effet il y a beaucoup d’individualisme de mis en avant, cela sert le système consuméro-libéral, la solidarité et le collectif inventant d’autres modes d’échanges non commerciaux, mais il y a aussi d’autres personnes qui vivent dans cet esprit de solidarité, on dirait dans la bodhichitta (relative) dans le bouddhisme (et de bien d’autres philosophies)

        bises


    • Oui une belle façon de dire cela
      Prendre conscience que chacun a la légitimité de parler depuis son moi egotique pour éviter de monter en violence contre une image
      et de belles rencontres quand on parle ou est écouté par des personnes qui voient ce centre en nous
      et quand nous pouvons le voir, alors …

      je t’embrasse chère Lise


  3. Le problème, c’est que ces carapaces « de plus en plus épaisses et solides » qui ne sont pas nous, la plupart du temps nous n’en avons pas conscience. Et que même lorsque nous en prenons conscience ça ne suffit pas à ce qu’elles se dissolvent. Au contraire !
    Tu dis que  » dans la méditation nous pouvons avoir le même réflexe: se fermer par nos douleurs, par nos peurs de nous voir tel que nous sommes » 
    Plutôt que de réflexe qui sous entend une réaction déclenchée involontairement, un mécanisme qui n‘est pas initié par le cerveau, peut être pourrait on parler d’ « inconscient « , parce que l’inconscient est quelque chose qu’on peut explorer, sur lequel on peut travailler ainsi que sur les peurs et douleurs qu’il génère
    Car pour ouvrir la porte de sortie dont tu parles, il faut d’abord accepter de changer, de remettre en question ses certitudes, laisser tomber le « bien », le « mal », les jugements, les attentes matérielles et autres, bref !
    S’ouvrir, c’est pas de tout repos !

    ambre ♥♥♥ (zut, j’ai perdu ton OM 😦 )

    PS superbe ce joyau dans le lotus, est-il dans votre gompa ?

    • D’accord pour inconscient au lieu de réflexe chère Ambre, je ne suis pas très freudien et donc maîtrise mal ces notions
      en tout cas, OUI il faut du courage car c’est en effet accepter de changer beaucoup de choses et même si certains comportements nous font du mal , ce sont ceux que l’on connaît, et les abandonner c’est aller vers l’inconnu, et on a toujours peur d e l’inconnu
      Mais le bouddhisme nous dit que tout est inconnu, qu’il faut se lancer, et la méditation est un moyen pacifique de se lancer dans l’aventure, c’est pourquoi parfois des maîtres, comme Trungpa parle de guerriers pacifiques

      c’est loin d’être de tout repos en effet, c’est l’ignorance qui est endormissement

      cette statuette n’est pas dans la gompa, elle est sur la table basse du salon ou sur le piano, c’est selon 😉

      un ॐ pour toi 😉

      je t’embrasse


      • il ne s’agit pas ‘dêtre freudien ni marxien 🙂 mais plutôt que le moit soit le plus juste possible

        Mifa dans un de ses derniers posts (ou plutôt en répondant à un comm de ce post) disait « le mot que l’on donne n’est pas celui qui est reçu » et moi qui lui ai fait tout un pataquès pour lui démontrer le contraire voilà qu’en l’occurence le mot « réflexe » que tu me donnes n’est pas celui que je reçois 🙂

        http://leblogdemifa.over-blog.fr/article-verbe-40532425-comments.html#c

        mais je trouve que le choix du mot est important car je pense que
        1- si on utilise tel mot à la place d’un autre ya une raison qui nous est propre
        2- si ya une raison qui nous est personnelle faut chercher laquelle (parfois, c’est un « acte manqué »)
        3- parce que justement, utiliser tel mot à la place d’un autre nous permet (peut être ) de NE PAS CHERCHER (c’est à dire en l’occurence de ne surtout pas trouver) pourquoi on a utilisé ce mot et pas l’autre

        qu’est-ce tu dis ?
        je coupe les cheveux en 4?
        en tout cas c’est pas les tiens ! 😀

        • Chère Ambre, je suis d’accord et je t’ai expliqué pourquoi je n’ai pas utilisé ce mot inconscient mais je reconnais qu’on peut l’utiliser

          tout est OK donc ?
          ou chauve qui peut ?

          je t’embrasse

  4. Om mani padme Hum…
    Om mani padme Hum…
    Om mani padme Hum…

    ཨོཾ་མ་ཎི་པ་དྨེ་ཧཱུྃ་

    • hélas chère Bérangère, il doit me manquer qq chose sur mon ordi, je ne vois pas tes lettres, sûrement le mantra je suppose, en tibétain ?
      MERCI

      je t’embrasse

      PS du 9/12 :
      ça y est je vois le mantra !
      hier j’ai téléchargé des fonts qui normalement doivent fonctionner avec les normes internationales, et cela fonctionne ce matin !
      content le garçon de voir le mantra

      MERCI

  5. je pense qu’il faut être sacrement »costaud » pour évoluer et être en relation avec autrui dans notre monde et notre société actuelle sans carapace, il y a beau avoir un diamant a l’intérieur de chacun, c’est dans la relation que l’on se renforce ou l’on s’effondre .
    Je pense aussi qu’il faut avoir  » la chance » de faire de « bonnes rencontres » afin « d’entrevoir » ce diamant en nous et en l’autre, d’y croire et le « déblayer » de sa carapace …
    Et lorsque l’on a la chance « d’entrevoir » ce diamant l’on a un devoir, celui de l’amour de l’humain de transmettre cette vision,y compris et surtout avec ceux qui ne partage pas la même vision, par ses dires, ses actions et son comportement… et devenir ainsi « une bonne rencontre »

    • tu as « la chance » de faire une bonne rencontre puisque tu es sur le blog de Frédéric 🙂

    • Certes ce travail ne se fait pas tout seul, chère Peau d’âme, parfois il faut passer par une psychothérapie, d’autres fois suivre un maître spirituel authentique qui nous amène à nous même
      mais en fait on a deux options :
      1/// soit (chercher à) être costaud, pour être capable d’encaisser, c’est un peu la méthode boxe anglaise
      2/// soit apprendre la souplesse pour ne pas être touché, c’est un peu la méthode aïkido

      Quand au devoir ?
      Je ne sais pas.
      Je me dis que si on doit est on dans cette ouverture, car l’obligation qui nous serait faite (par qui ?) nous entraînerait tôt ou tard à user de moyens très forts (voir plus) pour faire connaître cette (notre ?) vérité ?
      combien n’avons nous pas rencontré ou connu de personnes qui faisaient le bien en force (c’est pour ton / votre bien)
      je me méfie des on doit et ne sait trop quoi en penser

      mais tu as raison dans le sens que c’est en tout cas une responsabilité

      chaleureusement

  6. Le joyau dans le lotus…
    Espace « quantique », sans centre, ni périphérie.
    Non-Né, infiniment spacieux…
    Immobilité Suprême… Quiétude …
    Silence….

    Om mani padme hum… ॐ

  7. Cette note m’interpelle, et j’apprécie également le commentaire de Peau d’âme, ainsi que le « S’ouvrir, c’est pas de tout repos ! » d’ambre.

    Face aux changements que je pressens dans ma vie, et face à l’absurdité apparente de l’existence (absurdité qui peut alterner avec un sentiment de « miracle » de vivre à chaque instant), il m’arrive en effet d’initier le « lâcher-prise ». Surtout lorsqu’il n’y a plus de maîtrise possible, que l’on navigue « à la grâce de dieu ». Parfois, un rire intérieur balaie tous les soucis, comme si la conscience percevait la situation depuis une position « surhumaine ».
    Mais en d’autres occasions, le lâcher-prise est plus douloureux ; s’il y a marée basse de l’égo, la douleur de vivre demeure ; le dénuement est contemplé sans que pour autant le diamant soit déjà rayonnant (nuit de l’âme ?).
    Seule la nostalgie d’un état tout autre, libéré et lumineux, rappelle la possibilité du joyau caché. Et cette nostalgie se fait appel, appel au changement radical, comme le réveil souhaité pendant un mauvais rêve.

    • Cher Arianil, je disais justement récemment sur le blog de Pascale que je ne savais toujours pas si la vie avait un sens, elle peut apparaître facilement absurde.
      et je faisais un pari pascalien en disant que si on bâtit un sens à la vie (l’amour, le Paradis, Dieu, l’évolution de la conscience etc…) et qu’on devait affronter une grosse catastrophe personnelle, comme la mort de son enfant, voir pourquoi pas l’approche de sa propre mort, on risque d’être tellement déçu de voir que tout cela n’a pas de sens apparent.
      Ma grand mère était très croyante, très pratiquante, a eu une vie au service des autres, sur son lit de mort, elle me disait « et si cela (le Paradis et tout le tintouin) n’existait pas ? » et je la rassurais quant à tout ce qu’elle avait construit sur terre qui était bien plus porteur de sens et qui restait comme maillon dans la chaîne du vivant

      Alors que si on vit avec l’idée qu’il n’y a pas de sens, il n’y a pas de risque de déception 😉
      certes l’inconvénient c’est que si on vit avec une mentalité nihiliste, je m’en foutiste, on risque de créer des souffrances autour de soi c’est pourquoi je ne pense pas qu’il y ait un sens autre que celui qu’on lui donne, mais que la vie est un phénomène extraordinaire et précieux (dans le bouddhisme on parle de la précieuse vie humaine) qui implique de la préserver au mieux , d’agir avec solidarité et partage

      Je ne sais ps non plus s’il est question de nostalgie, mais en tout cas je comprends tout à fait, il me semble, l’état dont tu parles où on perçoit qq chose de plus grand que soi, que nous sommes, dont nous sommes, qui est en nous (tout cela est paradoxal, mais cela ne peut être décrit) qui nous fait avancer malgré tous les malgré et toutes les difificultés (et parfois non 😉 )

      chaleureusement

  8. Commencer un billet avec le Joyau dans le Lotus, et le terminer avec Jésus en passant par le néant et la physique quantique, ça fait un peu froid (comme au Canada !).
    Le Dalaï-Lama a un jour demandé où était le centre du monde, et les réponses ont été diverses. Moi, dans mon coin, je ne disais rien, courageuse mais pas téméraire, et sachant bien (scrongneugneu) que je suis au centre du monde. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Le Dalaï-Lama déclara en riant : le centre du monde, c’est là où je suis. Chacun de nous est au centre du monde !
    Il n’y a que de bonnes nouvelles, parfois.

    • 😆

      chère Centre de ton monde, le tizézus c’était pour illustrer la vision de ma mémé ! alors on respecte, hein ! 😉

      je t’embrasse

      • J’ai toujours respecté. Toute petite mais déjà boulimique de livres, j’ai lu une vie de Jésus et j’ai pleuré comme une madeleine dans mon oreiller parce qu’il mourait à la fin !!! Et je m’en souviens encore, c’est dire !!! (je crois que la résurrection n’est jamais entrée dans mon entendement)

        • cela n’est jamais entré chez moi non plus chère Mifa, faut dire que mon incroyable indécrottable incroyance y est peut être pour qq chose 😆

          je t’embrasse

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