Les souffrances vécues dans le passé nous ont amené à nous protéger de ce qui n’est pas nous. Nous nous « cuirassons » pour prendre nos distances avec tout ce qui est autre, avec l’inconnu. Nos peurs bâtissent des carapaces de plus en plus épaisses et solides qui nous empêchent d’entrer en relation complète et emphatique avec nos prochains et aussi de voir la réalité telle qu’elle est. Nous ne la percevons que depuis l’intérieur de notre protection, le regard centré sur notre notre bulle, tels les humains avant Copernic ou Galilée qui pensaient que la terre était le centre du monde.
Et même dans la méditation nous pouvons avoir le même réflexe : se fermer par nos douleurs, par nos peurs de nous voir tel que nous sommes, par l’ennui de ne pas être hyperactif. Notre armure se renforce alors, augmentant les douleurs et nous privant de ce qui se passe dans l’instant.
La seule porte de sortie est le lâcher-prise, s’ouvrir, être présent, dans l’instant.
Nous nous mettons à nu, nous nous ouvrons sur le monde, le monde vient à nous, il n’y a plus de barrière entre lui et nous. Chaque être vivant est un bouddha prolongement de celui que nous sommes déjà, nous avons trouvé au centre de notre carapace, le diamant que nous sommes réellement.
♥ ॐ 🙂 ॐ ♥
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Belles images de l’ouverture.
Bonne journée
Phil
la notion de centre m’apparait essentielle.
Ainsi, longtemps, cherchant le centre ( notre centralité, notre juste place, l’harmonie ),
nous parlons du monde par réference à nous même ( en nous plaçant au centre )
» je « croisant les autres « je »
et chacun à son tour dit parfois de l’autre : « il se croit le centre du monde »
Puis, un jour, nous abandonons la recherche..
Alors nous commençons à parler à partir du centre
( notre centralité, l’Etre en nous )
« JE » croisant les autres « JE »
et nous voyons combien tout se rejoint en ce centre où chacun parle d’une même voix sous des aspects différents.
Un peu comme si à la question
» qui suis je » ( être)
nous répondions « moi » ( j’existe dans le monde )
Puis à la question
» qui suis je » ( suivre )
nous répondions « Moi » ( je manifeste la Vie )
le problème c’est qu’on parle toujours du monde en référence à soi
l’humain se prend pour le centre du monde, et certainement actuellement plus que jamais
je trouve que c’est très grave, ya juste à voir ce qu’on fait de notre planète
Plus grave encore, nos enfants (en tout cas pour ce que j’ai pu constater autour de moi) ont tellement intégré cette notion de « je suis le centre du monde » se moquent pas mal de la Terre sur laquelle ils vivent
ils vivent dans le présent, mais pas comme un cadeau, ils vivent dans le présent/urgence (tout avoir tout de suite) puisque c’est comme ça que va la vie maintenant (enfin, en Occident) ..
Le problème, c’est que ces carapaces « de plus en plus épaisses et solides » qui ne sont pas nous, la plupart du temps nous n’en avons pas conscience. Et que même lorsque nous en prenons conscience ça ne suffit pas à ce qu’elles se dissolvent. Au contraire !
Tu dis que » dans la méditation nous pouvons avoir le même réflexe: se fermer par nos douleurs, par nos peurs de nous voir tel que nous sommes »
Plutôt que de réflexe qui sous entend une réaction déclenchée involontairement, un mécanisme qui n‘est pas initié par le cerveau, peut être pourrait on parler d’ « inconscient « , parce que l’inconscient est quelque chose qu’on peut explorer, sur lequel on peut travailler ainsi que sur les peurs et douleurs qu’il génère
Car pour ouvrir la porte de sortie dont tu parles, il faut d’abord accepter de changer, de remettre en question ses certitudes, laisser tomber le « bien », le « mal », les jugements, les attentes matérielles et autres, bref !
S’ouvrir, c’est pas de tout repos !
ambre ♥♥♥ (zut, j’ai perdu ton OM 😦 )
PS superbe ce joyau dans le lotus, est-il dans votre gompa ?
il ne s’agit pas ‘dêtre freudien ni marxien 🙂 mais plutôt que le moit soit le plus juste possible
Mifa dans un de ses derniers posts (ou plutôt en répondant à un comm de ce post) disait « le mot que l’on donne n’est pas celui qui est reçu » et moi qui lui ai fait tout un pataquès pour lui démontrer le contraire voilà qu’en l’occurence le mot « réflexe » que tu me donnes n’est pas celui que je reçois 🙂
http://leblogdemifa.over-blog.fr/article-verbe-40532425-comments.html#c
mais je trouve que le choix du mot est important car je pense que
1- si on utilise tel mot à la place d’un autre ya une raison qui nous est propre
2- si ya une raison qui nous est personnelle faut chercher laquelle (parfois, c’est un « acte manqué »)
3- parce que justement, utiliser tel mot à la place d’un autre nous permet (peut être ) de NE PAS CHERCHER (c’est à dire en l’occurence de ne surtout pas trouver) pourquoi on a utilisé ce mot et pas l’autre
qu’est-ce tu dis ?
je coupe les cheveux en 4?
en tout cas c’est pas les tiens ! 😀
Om mani padme Hum…
Om mani padme Hum…
Om mani padme Hum…
ཨོཾ་མ་ཎི་པ་དྨེ་ཧཱུྃ་
je pense qu’il faut être sacrement »costaud » pour évoluer et être en relation avec autrui dans notre monde et notre société actuelle sans carapace, il y a beau avoir un diamant a l’intérieur de chacun, c’est dans la relation que l’on se renforce ou l’on s’effondre .
Je pense aussi qu’il faut avoir » la chance » de faire de « bonnes rencontres » afin « d’entrevoir » ce diamant en nous et en l’autre, d’y croire et le « déblayer » de sa carapace …
Et lorsque l’on a la chance « d’entrevoir » ce diamant l’on a un devoir, celui de l’amour de l’humain de transmettre cette vision,y compris et surtout avec ceux qui ne partage pas la même vision, par ses dires, ses actions et son comportement… et devenir ainsi « une bonne rencontre »
tu as « la chance » de faire une bonne rencontre puisque tu es sur le blog de Frédéric 🙂
chèr frederique, je me relis et effectivement je suis d’accord avec toi que le mot devoir n’est pas tout a fait approprié, (d’ailleurs ça m’etonne de moi , encore un automatisme!!!), j’adhère effectivement plus a quelque chose comme une responsabilité, ou quelque chose comme un élan que l’on accompagne plutôt que de le retenir
chaleureusement.
Virginie.
Oups, désolée !
fredericfredericfredericfredericfredericfredericfredericfrederic,
bise et belle journée !!! 😉
Virginie
moi aussi je veux le faire !
FrédéricFrédéricFrédéricFrédéricFrédéricFrédéric
🙂
Le joyau dans le lotus…
Espace « quantique », sans centre, ni périphérie.
Non-Né, infiniment spacieux…
Immobilité Suprême… Quiétude …
Silence….
Om mani padme hum… ॐ
ah, Mutti tu me nargues ! je boude ! 😉
Narguer ? Bouder ?
C pas des verbes d’action ça !!! 😉 …
Pas le temps de narguer ! Pas plus que tu n’as le temps de bouder ! hihihi!!! 😉
Je préfère t’embrasser 🙂
waoh bouge ouvert
Un peu « busy » dans le « faire » en ce moment mais si ce « Bonheur de Pierre » s’arrange pour passer pas trop loin… je fonce… la bande-annonce est tentatrice….
Plein de bises
ahahahah il n’a pas l’air fou de joie
pourtant c’est une belle blonde qui l’a attrapé !
(les hommes franchement ils sont IN-COM-PRÉ-HEN-SIBLES !)
ses bien
Mutti..
ya un temps pour agir
ya un temps pour bouder, heu, aimer 🙂
Cette note m’interpelle, et j’apprécie également le commentaire de Peau d’âme, ainsi que le « S’ouvrir, c’est pas de tout repos ! » d’ambre.
Face aux changements que je pressens dans ma vie, et face à l’absurdité apparente de l’existence (absurdité qui peut alterner avec un sentiment de « miracle » de vivre à chaque instant), il m’arrive en effet d’initier le « lâcher-prise ». Surtout lorsqu’il n’y a plus de maîtrise possible, que l’on navigue « à la grâce de dieu ». Parfois, un rire intérieur balaie tous les soucis, comme si la conscience percevait la situation depuis une position « surhumaine ».
Mais en d’autres occasions, le lâcher-prise est plus douloureux ; s’il y a marée basse de l’égo, la douleur de vivre demeure ; le dénuement est contemplé sans que pour autant le diamant soit déjà rayonnant (nuit de l’âme ?).
Seule la nostalgie d’un état tout autre, libéré et lumineux, rappelle la possibilité du joyau caché. Et cette nostalgie se fait appel, appel au changement radical, comme le réveil souhaité pendant un mauvais rêve.
En phase avec ta réponse. Grand Merci, Frederic.
Commencer un billet avec le Joyau dans le Lotus, et le terminer avec Jésus en passant par le néant et la physique quantique, ça fait un peu froid (comme au Canada !).
Le Dalaï-Lama a un jour demandé où était le centre du monde, et les réponses ont été diverses. Moi, dans mon coin, je ne disais rien, courageuse mais pas téméraire, et sachant bien (scrongneugneu) que je suis au centre du monde. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Le Dalaï-Lama déclara en riant : le centre du monde, c’est là où je suis. Chacun de nous est au centre du monde !
Il n’y a que de bonnes nouvelles, parfois.
J’ai toujours respecté. Toute petite mais déjà boulimique de livres, j’ai lu une vie de Jésus et j’ai pleuré comme une madeleine dans mon oreiller parce qu’il mourait à la fin !!! Et je m’en souviens encore, c’est dire !!! (je crois que la résurrection n’est jamais entrée dans mon entendement)