J’ai déjà eu l’occasion de parler ici de la Beauté du geste lent et des Trois prises de conscience bouddhistes mais voici cela appliqué aux relations sexuelles …
Résumé d’un article lu sur Slate.fr
Un petit coup vite fait sous la douche histoire de maintenir la moyenne? Vous êtes tellement dernier siècle les gars! Si vous voulez être dans le coup, justement (et donc potentiellement un bon coup), le truc, aujourd’hui, c’est le Slow Sex. A pratiquer sans hâte et sans modération. Dans sa version décontractée, ça donne: on coupe les portables (parce qu’il paraît qu’une personne sur 5 s’interrompt pour répondre à un texto ou au téléphone quand elle fait l’amour…), on oublie la performance, on est à l’écoute de l’autre et on prend son temps (l’occasion de rappeler une différence majeure entre les hommes et les femmes: ces dernières ont en moyenne besoin de vingt minutes pour atteindre leur pic d’excitation contre dix minutes pour les premiers…). Bref on oublie tout ce que l’industrie du porno et des sex-toys peut véhiculer et on pratique la «décélération érotique» chère à Alberto Vitale, l’homme à qui l’on doit l’expression «Slow Sex», utilisée pour la première fois en 2002 en Italie.
Le Slow Sex à la pointe du Slow Mouvement
S’il peut sembler croustillant et anecdotique, le Slow Sex est en réalité l’une des nombreuses manifestations d’un phénomène plus large: le Slow Movement, ou l’éloge de la lenteur. Vous avez sans doute déjà entendu parler du Slow Food, fondé en 1986 par un sociologue italien (l’Italie étant manifestement le berceau de la lenteur épicurienne) en réaction aux fast-foods et autres chantres de la malbouffe et de la standardisation des goûts, qui compte aujourd’hui plus de 82 000 membres (dont 2000 en France) et qui milite pour le «manger bon, propre et juste» en privilégiant les traditions régionales culinaires et les produits locaux et de saison.
Le Slow Food a lancé le mouvement. Mais connaissez-vous le Slow Travel ? Le Slow Parenting ? La Slow Fashion ? Le Slow Design ? Là, vous vous dites, le doigt sur la souris de votre ordinateur, en râlant parce que votre connection Internet ne charge pas assez vite la page, «ok, c’est bien, mais est-ce que tout cela ne relève pas finalement du bon sens?» Sans doute… Privilégier la qualité, laisser le temps aux enfants de rêver, de jouer, et tout simplement de s’ennuyer, pour mieux se construire, décider qu’on n’a pas besoin d’un énième t-shirt capsule Uniqlo ou d’un énième petit haut Zara… le Slow Movement revient à faire du neuf avec du vieux et à donner des conseils de bon sens. Et alors ? Dans nos sociétés modernes essoufflées, droguées à l’activité et à la vitesse, c’est finalement plus difficile à faire qu’on ne veut bien se l’avouer. En nous forçant à revisiter nos modes de vie, en particulier nos modes de consommation, la crise économique a donné un second souffle à l’Eloge de la lenteur, le best-seller de Carl Honoré, le journaliste canadien qui a théorisé le «Slow» il y a cinq ans.
Bientôt la Slow Politique?
Ca commence à se traduire dans certains discours politiques, chez les Ecologistes depuis longtemps bien sûr, chez les adeptes de la décroissance, mais aussi d’une façon plus récente par exemple quand Martine Aubry déclare «Nous devons inventer le post-matérialisme». Et même, mais là je vous l’accorde je vais le chercher loin, quand Jean Sarkozy renonce à briguer la tête de l’Epad, ne peut-on pas y voir une philosophie (pour une fois) aux antipodes de celle de son hyperprésident de père ? Une philosphie que l’on pourrait résumer par le fameux proverbe chinois: «Ne vous inquiétez pas d’avancer lentement ; inquiétez-vous seulement si vous êtes arrêté.»
Laure Watrin
lire l’article intégral
et sur lu sur SlowMouvement :
L’éloge de la lenteur est aussi celui du temps indispensable à la réflexion et à la délibération. Chacun à son mot à dire pour amélioration sa cité, et connaître les avis de chacun requiert un temps considérable : « La démocratie comme l’éducation a besoin de lenteur ». Et puis il y a des choix qui demandent plus de maturation que d’autres. L’écologie, par exemple, n’est pas un domaine à l’échelle du temps individuel, mais à celui de la planète. A nous de savoir prendre le temps de l’écouter.
Pour ce faire, une « slow city » ne peut être une mégalopole. A son échelle, une grande ville n’est pas compatible avec les capacités humaines de communication, de perception et de déplacement. C’est pourquoi chaque « slow city » doit obligatoirement comprendre moins de 60 000 habitants. Invraisemblable, quand on connaît l’accroissement démographique annuel des grandes agglomérations. A nous, alors, de prendre nos responsabilités et de prôner la politique de la lenteur. Après l’urbanisation, voici venu le temps de la relocalisation.
Alors va doucement mon gars ! 😉
♥ 🙂 ♥
Faites l’amour, mais lentement
Photo http://www.flickr.com/photos/mhrabovsky/
Résumé d’un article lu sur http://www.slate.fr/
Un petit coup vite fait sous la douche histoire de maintenir la moyenne? Vous êtes tellement dernier siècle les gars! Si vous voulez être dans le coup, justement (et donc potentiellement un bon coup), le truc, aujourd’hui, c’est le Slow Sex. A pratiquer sans hâte et sans modération. Dans sa version décontractée, ça donne: on coupe les portables (parce qu’il paraît qu’une personne sur 5 s’interrompt pour répondre à un texto ou au téléphone quand elle fait l’amour…), on oublie la performance, on est à l’écoute de l’autre et on prend son temps (l’occasion de rappeler une différence majeure entre les hommes et les femmes: ces dernières ont en moyenne besoin de vingt minutes pour atteindre leur pic d’excitation contre dix minutes pour les premiers…). Bref on oublie tout ce que l’industrie du porno et des sex-toys peut véhiculer et on pratique la «décélération érotique» chère à Alberto Vitale, l’homme à qui l’on doit l’expression «Slow Sex», utilisée pour la première fois en 2002 en Italie.
Le Slow Sex à la pointe du Slow Mouvement
S’il peut sembler croustillant et anecdotique, le Slow Sex est en réalité l’une des nombreuses manifestations d’un phénomène plus large: le Slow Movement, ou l’éloge de la lenteur. Vous avez sans doute déjà entendu parler du Slow Food, fondé en 1986 par un sociologue italien (l’Italie étant manifestement le berceau de la lenteur épicurienne) en réaction aux fast-foods et autres chantres de la malbouffe et de la standardisation des goûts, qui compte aujourd’hui plus de 82 000 membres (dont 2000 en France) et qui milite pour le «manger bon, propre et juste» en privilégiant les traditions régionales culinaires et les produits locaux et de saison.
Le Slow Food http://www.slowfood.fr/france a lancé le mouvement. Mais connaissez-vous le Slow Travel ? Le Slow Parenting ? La Slow Fashion ? Le Slow Design ? Là, vous vous dites, le doigt sur la souris de votre ordinateur, en râlant parce que votre connection Internet ne charge pas assez vite la page, «ok, c’est bien, mais est-ce que tout cela ne relève pas finalement du bon sens?» Sans doute… Privilégier la qualité, laisser le temps aux enfants de rêver, de jouer, et tout simplement de s’ennuyer, pour mieux se construire, décider qu’on n’a pas besoin d’un énième t-shirt capsule Uniqlo ou d’un énième petit haut Zara… le Slow Movement revient à faire du neuf avec du vieux et à donner des conseils de bon sens. Et alors ? Dans nos sociétés modernes essoufflées, droguées à l’activité et à la vitesse, c’est finalement plus difficile à faire qu’on ne veut bien se l’avouer. En nous forçant à revisiter nos modes de vie, en particulier nos modes de consommation, la crise économique a donné un second souffle à l’Eloge de la lenteur, le best-seller de Carl Honoré, le journaliste canadien qui a théorisé le «Slow» il y a cinq ans. http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2501044878/lutaze-21%20
Bientôt la Slow Politique?
Ca commence à se traduire dans certains discours politiques, chez les Ecologistes depuis longtemps bien sûr, chez les adeptes de la décroissance, mais aussi d’une façon plus récente par exemple quand Martine Aubry déclare «Nous devons inventer le post-matérialisme». Et même, mais là je vous l’accorde je vais le chercher loin, quand Jean Sarkozy renonce à briguer la tête de l’Epad, ne peut-on pas y voir une philosophie (pour une fois) aux antipodes de celle de son hyperprésident de père ? Une philosphie que l’on pourrait résumer par le fameux proverbe chinois: «Ne vous inquiétez pas d’avancer lentement ; inquiétez-vous seulement si vous êtes arrêté.»
Laure Watrin
lire l’article intégral
http://www.slate.fr/story/12185/faites-lamour-mais-lentement
et sur http://slowmouvement.wordpress.com
L’éloge de la lenteur est aussi celui du temps indispensable à la réflexion et à la délibération. Chacun à son mot à dire pour amélioration sa cité, et connaître les avis de chacun requiert un temps considérable : « La démocratie comme l’éducation a besoin de lenteur ». Et puis il y a des choix qui demandent plus de maturation que d’autres. L’écologie, par exemple, n’est pas un domaine à l’échelle du temps individuel, mais à celui de la planète. A nous de savoir prendre le temps de l’écouter.
Pour ce faire, une « slow city » ne peut être une mégalopole. A son échelle, une grande ville n’est pas compatible avec les capacités humaines de communication, de perception et de déplacement. C’est pourquoi chaque « slow city » doit obligatoirement comprendre moins de 60 000 habitants. Invraisemblable, quand on connaît l’accroissement démographique annuel des grandes agglomérations. A nous, alors, de prendre nos responsabilités et de prôner la politique de la lenteur. Après l’urbanisation, voici venu le temps de la relocalisation.
Alors va doucement mon gars ! 😉
Filed under: Bien être, Changer le monde, Vie de la cité, Vie quotidienne | Tagged: Alimentation, Conscience, Ecologie, Politique, Sexualité |
J’ai quelque doute sur la motivation du fiston, mais après tout je ne peux que conjecturer – dès que j’aurai une minute. 😉
Et que dire de ces moments où il n’y a rien à ralentir ? Pfuitt ! plus de temps… On a tous connu ça un jour ou l’autre.
Mais tout de même, oui. Je pense que faire slowly est une excellente façon de désamorcer le réel (ce que nous prenons pour le réel ?)
j’ajoute ma pierre en recommandant de lever le pied de l’accélérateur lorsque vous conduisez; c’est écolo en même temps que sécuritaire .je le reconnait cela ne colle pas aux standard de l’époque (valorisaion de l’individu aux travers de la vitesse) mais si vous ne ressentez pas l’absurdité de l’accélération pour l’accélération ou si vous menez une vie pressée (à t-elle un sens?!) c’est dommage et dommageable pour la planète.
Biensur Lung Ta j’ai apprécié cet article !!! Merci pour ce rappel élogieux de la lenteur ce que je nommerai prendre le temps et vive l’amour à 5O km/h !
C’est bien de montrer l’exemple ! y’a vraiment des pays à la pointe dans ce domaine pays bas allemagne, scandinavie, pays plats aussi !!!
Bonne route !
et pour moi qui marche toujours… à pied… ! T’imagines… enfin le plus possible :)… je ne crache pas sur le bus, le métro, le RER et le train… mais de voiture ni même de vélo… je n’en ai jamais eu… j’adore mes pieds… c’est le pied ! 😉
autre reflexion: on roule vite parce qu’il y a urgence Urgence oui ! mais urgence de quoi: de ralentir ! de penser autrement de « partager » autrement et partager tout court, de vivre simplement (reinvestir les campagnes déserter les villes polluantes coupés des liens d’avec la nature diminuer nos besoins materiels au profit d’une vie plus riche: relationelle, sportive, écologique, culturelle; abolir le tout profit des puissants.Mais cela il n’en est pas question.
Parfois cette idée me traverse l’esprit ..
On commence souvent à parler ..de ce qui n’existe plus à l’état naturel.
Peut être un jour parlerons nous ainsi de la vitesse.
Ce serait le plus bel éloge de la lenteur.
Mais en attendant, Merci à tous ceux qui ont encore en eux la force de ralentir, même si cela leur demande un effort.
« Faites l’amour, mais lentement »… ou bien passez au 6ème rite tibétain…. 😉 🙂 🙂 🙂
« on prend son temps (l’occasion de rappeler une différence majeure entre les hommes et les femmes: ces dernières ont en moyenne besoin de vingt minutes pour atteindre leur pic d’excitation contre dix minutes pour les premiers…). »
bon ben décidément je dois être un cas particulier 😦
Mais non Ambre tu n’es pas un cas particulier !!!
nous sommes tous des cas particuliers sauf Mr et Mme statistiques mais je ne les ai encore jamais rencontrés !!!
sinon ca me rappel une fable, sans doute queJean de la
Fontaine pratiquait le slow sex en son temps …
Le Lièvre et la Tortue
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l’animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
– Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire ;
J’entends de ceux qu’il fait lorsque prêt d’être atteint
Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s’évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. A la fin quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l’emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
si vous le permettez cher Maître, le « Slow Sex » permet aussi d’établir un climat de disponibilité et de réception à l’émotion, à la caresse and last but not least au rire. J’ai vu hier soir un docu génail sur Levi-strauss et son séjour de quatre ans chez les indiens d’Amazonie qui rient pendant l’amour…mais j’y pense rire rime avec plaisir…
et lenteur rime avec labeur .. 😉
hihihi!!! et pourquoi pas avec chaleur, ardeur, sans oublier avec coeur… 🙂 🙂 🙂
En tous les cas, dans la bonne… humeur !
Ça dépend du moment, il y a des exceptions!!!
Mais toujours être à l’écoute de l’autre .
Bises
Prenons exemple sur les escargots : iIs font ça langoureusement pendant des heures…Et les veinards changent de sexes plusieurs fois dans leur vie…Ca laisse rêveuse…et beaucoup d’ouverture : l’autre n’est plus un mystère, mais (si on aime le mystère !) on doit y gagner pour l’écoute et la compréhension, et donc l’entente cordiale.
quid de l’écoute et de la compréhension des escargots ???
pour l’escargot la posture du lotus est très difficile à tenir, bien que ça ne lui fasse pas du tout mal au genou.
ahahhahahahahhahaha !!!!!!
J’attends sans hâte que vous ayez trouvé toutes les réponses.
😉
tu triches Mifa ! 😉
Depuis quelques semaines je teste le « slow walking ». Juste après ma chute j’étais en révolte de me sentir handicapée avec ce plâtre que je ressentais comme une entrave à la vie. Une amie à qui j’ai parlé de ma révolte m’a répondu « Méditation, méditation…. ma chère ! » Je n’ai pas bien compris sur le coup mais comme j’avais plein de temps j’ai médité… plus que d’habitude (où j’ai des journées style « métro-boulot-dodo » avec quelques méditations et exercices de Qi Gong tout de même pour ne pas péter les plombs !!! )
Au bout de quelques jours j’ai compris que cette fracture était un cadeau du ciel, un luxe. Luxe qui me permet pendant quelques temps de vivre lentement en prenant conscience de chacune de mes actions, de me poser et réfléchir à ce que je veux vraiment faire de ma vie.
Ma colère s’est changée en gratitude.
“Pour voir les choses, il faut commencer par s’arrêter.”
Vive la lenteur !
Lenteur! Guérison contre beaucoup de maladies du siècle!
Au boulot on nous demande d’aller de plus en plus vite … j’ai redécouvert la lenteur par le QiGong tout le contraire d’un manque d’énergie!! Bravo pour ton blog ((-:
mais où trouves-tu tous ces gifs animés ? c toi qui les fabriques ??? Bon ouikende !
encore un billet qui fait du bien!!
et qui ne s’en cache pas!!
ben oui, l’éloge de la lenteur, et son bon usage…
je reconnais que -toutes activités confondues, ce n’est pas tous les jours simple la réaction suscitée autour par cette « lenteur » apparente, c’est fou pourtant tout ce qu’on peut gagner comme temps à faire lentement… on gagne en efficacité, en durabilité des résultats…et donc en plaisir, plaisir de faire, de partager, plaisir de contempler…
et puis pour les enfants, ya pas mieux… euh je parle de parentalité de la lenteur… hein, je précise…
je pourrais lister les déclinaisons de l’usage de la lenteur, à titre expérimental, mais le mieux c’est d’essayer…:)
tranquilles salutations
lent bisou jugal!
ahahahahahah ben dis donc Mamalilou m’embrasse jamais lentement !!!! on me prend déjà pour une fofolle mais alors quand je vois sur Lung Ta l’effet que ça fait…….. ahahahahahah !!!!! ya tout qui remonte !!